Mario est à Nintendo ce que Sonic est a Sega et Microsoft a … euh… rien du tout. Bref, tout ça pour dire, qu’après Crash Bandicoot, Sony pourrait se targuer d’avoir une nouvelle petite mascotte en la personne de notre cher petit Sackboy. Après un carton inter-planètaire, le petit bonhomme de jute (qui a dis en mousse ???) nous revient dans une mouture Playstation Portable. Voyons ce qu’il en retourne.
Sackboy qui roule amasse des bulles
Doit-on encore présenter LittleBigPlanet (LBP pour les intimes) et son concept révolutionnaire ?
Pour ceux qui ont hiberné dans une grotte en Alaska, LBP vous propose de prendre le contrôle de Sackboy à travers un jeu de plateforme au concept novateur. On peut diviser ce jeu en trois grosses parties désignées par le fameux « Play, Create and Share » (littéralement Joue, Créé et Partage).
La partie « Play » se résume ni plus ni moins au mode histoire. Tout comme son homologue PS3, cette version PSP propose de vous plonger à travers pas moins de 7 nouveaux univers représentant 35 stages totalement inédits (encore heureux !!!). Alors que votre mission précédente était de combattre le méchant collectionneur, cette fois vous devrez convaincre les créateurs (représentant chacun un monde) de participer au grand carnaval. Bon certes, le scénario est loin d’être du Tim Burton, mais il sert juste à justifier la continuité de l’histoire au fil des mondes qui n’ont pas vraiment de rapport entre eux.
L’originalité reste de mise et les concepteurs des niveaux arrivent encore à nous surprendre (la course poursuite en pousse-pousse face à un dragon glouton est tout bonnement géniale). C’est dans ce mode que vous récolterez les tonnes d’objets, d’autocollants, de matières et autres qui vous servira à créer vos stages. Par rapport à la version PS3, il y a pas mal de petits changements.
Désormais, par monde, il y a 4 stages principaux (contre 3 pour la version PS3) et 2 survivals (oui ces stages sans réels but où il faut faire les plus gros scores sans mourir). Dans cette versions PSP, la partie multijoueur (les fameux X2, X4) ont disparu certainement causé par les limites techniques de la bécanes. Ainsi, les bonus sont déblocables en étant tout seul. Je vous rassure, les bonus de fin de stages et des défis en 1 vie (finir le niveau sans mourir) existent toujours. D’ailleurs, je pense pour compenser les X2 et X4, désormais les survival rapporte des bonus. Autre changements, Sackboy se dirige sur 2 plans et non plus sur 3 et enfin il n’y a plus de limite sur les checkpoints ce qui veut dire que vous avez autant d’essais que vous voulez pour passer les obstacles. Un point bien regrettable car ça fait baisser le niveau de difficulté du jeu.
Et Dieu créa l’homme
Rassurez-vous, le mode création est toujours là et propose les mêmes options que sur la Pléschtaichionne 3. Le problème ne réside pas dans le jeu mais dans la console elle-même. L’écran est vraiment petit pour les travaux demandant de la précision et ce n’est pas le mode quadrillage qui vous facilitera la vie. En effet ce dernier ne possède pas les mêmes options que sur PS3 à savoir pouvoir choisir la grosseur du coup on se retrouve parfois en mauvaise posture pour placer tel bloc ou tel objet. Le mode création est donc bien plus compliqué à manier que sur PS3 (c’est d’ailleurs peut-être pour cela qu’on a du mal à trouver des zolis stages sur la communauté). Je ne dis pas que c’est impossible, mais cela demande plus de temps pour amadouer l’outil. Notez que dans cette version portable, on peut créer jusqu'à 60 niveaux (contre 20 pour la PS3).
Une fois votre création finie, vous pourrez toujours publier votre level sur la communauté afin que les autres puissent y jouer et le noter. Encore un changement par rapport à la version PS3, on ne joue plus directement aux stages des autres créateurs sur internet mais on les télécharge (stocké sur la carte mémoire) et on peut y jouer plus tard. Le système Ad Hoc permet aussi d’échanger ses stages entre console sans lien avec le web.
SPF (Sans Pod Fixe)
Les changements avec la PS3 ne s’arrêtent pas là, toute la navigation est impactée. En gros, pour vous résumer, il n’y a plus de POD (le petit carton où habite Sackboy). Vous avez à votre disposition un mobile avec 4 branches : 1 pour le mode histoire, 1 pour votre lune (là où vous stockez vos créations), 1 pour jouer aux stages de la communauté et 1 où vous gérez votre Sackboy.
C’est dans cette dernière section, que vous personnaliserez votre petit bonhomme de jute. Les amateurs de décoration de POD sur la PS3 ne pourront pas exprimer leur créativité. Un autre petit point négatif et tout en restant dans la navigation, sur le mode histoire quand on regarde le détail d’un stage, on a pas la liste exacte des objets qui ont été trouvé, on a juste le décompte (style 35/48 objets), ce qui n’est pas très pratique quand il nous en manque qu’un et que l’on doit demander de l’aide.
PSP VS PS3
Ne criez au scandale : « Oui, le combat est inégale », « Uhhh, jetons lui des pierres », « va t’acheter une XBox », « On paye trop d’impôts » (et c’est quoi le rapport là !!!). Bon, blagues à part, mine de rien, techniquement ce LBP version PSP n’a pas beaucoup à rougir de son homologue 128 bits.
Certes graphiquement ça n’a rien à voir, mais pour une PSP le jeu est absolument superbe, les décors de fond splendides et les éléments assez détaillés. Les couleurs, bien qu’un peu plus pale, sont bien choisies et chatoyantes. J’aurais juste à formuler un petit reproche (bon là je chipote), mais Sackboy fait un peu moins Sackboy que sur PS3, je ne saurais dire pourquoi, mais je le trouve diffèrent (en même temps, ce n’est pas MediaMolecule qui a développé cette version, mais SCEE de Cambridge, alors peut-être, ceci expliquant cela).
L’animation n’est pas non plus en reste, le tout est aussi fluide voir plus que sur PS3, pas de bug notoire ni de ralentissements à déplorer (et surtout pas de lags en mode multi, à mince, il n’y a pas de mode multi). Petit bémol quand même, les temps de chargement sont long sous UMD.
Le jeu se prend en main rapidement, l’inertie de Sackboy est même meilleure car il n’y a plus cette impression de flottaison lors des sauts. Le tout réagit au quart de tour, donc aucune excuse si vous vous vautrez lamentablement dans un ravin.
La bande son n’a rien a envie à la PS3, les bruitages sont toujours aussi géniaux et les musiques sont totalement inédites et font absolument merveille. Elles s’intègrent parfaitement dans le jeu, encore une fois du tout bon. Pour mieux en profiter je vous conseil les écouteurs (vu le faible volume des haut-parleurs de la PSP).
Même si cette version est allégée par rapport à sa grande sœur, le jeu vous tiendra en haleine un petit moment avec son mode histoire et surtout ses défis 1 vie et son mode création. De plus, on sait que SONY alimentera régulièrement en contenue téléchargeable son bébé, donc no soucy… Notons que le jeu reste plus facile et accessible que sur PS3 (surtout à cause des checkpoint infinis).
En Bref…
Que dire de cette version PSP ? En gros si vous vous attendez à avoir une version PS3 sur PSP, vous allez être un peu déçu, maintenant Cambridge a réussi la prouesse de nous faire retrouver les mêmes sensations LittleBigPlanet malgré les quelques amputations du soft qui finalement sont gommé de manière intelligente et ne pénalisent que très peu le jeu. D’autant plus que sur le plan technique, le jeu s’en sort à merveille et n’a rien à envier au plus belle licence PSP.
***** En résumé *****
Graphismes : Exceptionnel pour une PSP, les décors sont superbe, ça pixélise très peu. Juste quelques petits problèmes de lisibilité à cause de la taille de l’écran mais on retrouve le cachet qui a fait le succès de LBP. 8/10
Animation : Aucun accrocs à noter, c’est du tout bon 8/10
Jouabilité : Le passage au stick de la PSP peut poser quelques petits problèmes, mais l’atténuation de l’inertie lors des sauts gomme ces défauts. 8/10
Bande Son : Rivalise largement avec la version PS3, bruitages funs, musiques variées et sympathique. 9/10
Durée de vie : Un mode histoire aussi long que sur PS3 mais un peu plus facile et un mode multi en moins. La création est toujours là et vous permettra de concevoir à volonté. 7/10
Totale : 8/10
Cette version PSP s’en sort admirablement bien compte tenu des limites techniques de la PSP. Tous les ingrédients qui ont fait le succès de LittleBigPlanet sur sa consoeur se retrouve sur cette version miniaturisée. Vous pouvez y aller les yeux fermés.
Nonokyo
Merci à SONY France pour l'envoie de la copie du jeu.